LA DOMINIQUE A DU GOÛT : LES DÉLICIEUSES EXPÉRIENCES CULINAIRES DE LA DOMINIQUE
April 13, 2021
La Dominique est connue pour être l’Île Nature des Caraïbes pour de nombreuses raisons. L’une d’elles est sans doute les produits sains et savoureux que l’on y trouve. Qu’ils soient cultivés sur des terres fertiles ou pêchés de manière durable, les produits qui composent la gastronomie dominiquaise se distinguent par leur fraîcheur ainsi que par leur culture authentique.
Côté terre, venez découvrir ces traditions lors d'une visite à la ferme et rencontrer les agriculteurs qui vous diront tout sur les produits frais et bio de La Dominique, sans oublier les médicaments traditionnels. Côté mer, partez naviguer à bord d’un bateau de pêche. Ne manquez surtout pas de goûter à tous ces ingrédients délicieusement cuisinés dans l’un des restaurants de l'île ou pendant la période des festivals, lorsque la nourriture ancestrale est au menu !
En tant que pays en plein développement et où les enjeux climatiques, la sécurité alimentaire et la santé de la population tiennent une place importante, La Dominique attache une grande importance à ses méthodes de récoltes et à ses productions.
À LA FERME, ON CULTIVE DE BONS PRODUITS
Tout commence à la ferme. Sur l’île de La Dominique, l’agriculture fait partie de la culture locale - à commencer par les Kalinago qui perpétuent les traditions de leurs ancêtres. Pendant la seconde moitié du 20e siècle, La Dominique a connu un véritable boom de la banane. Tous les habitants de l’île ont commencé à cultiver des bananes pour les exporter en Europe. Cependant, lorsque l'Organisation Mondiale du Commerce a décidé de suspendre les subventions versées aux petits producteurs insulaires, de nombreux agriculteurs ont connu une période très difficile.
Aujourd’hui, les fermes de La Dominique sont plus diversifiées et produisent des fruits et légumes variés, en fonction de leur taille et de leur localisation. Beaucoup de locaux ont de grands jardins où ils cultivent leur propre nourriture ou revendent leur production. Certains agriculteurs cultivent et exportent encore des bananes - et la majorité des grandes plantations se trouvent au nord-est de l'île. Au fil des années, l’agriculture a dû s'adapter au changement climatique, aux catastrophes naturelles et au besoin pressant des récoltes, jusqu’à devenir un mélange de modernité et de traditions, avec des fermes de toutes tailles qui cultivent plus de produits que jamais.
Cultiver sa propre nourriture est une tendance dans le monde entier et les visites de fermes à La Dominique sont de plus en plus populaires auprès des visiteurs. Se promener dans une ferme locale, guidé par l'agriculteur peut s’avérer amusant mais surtout éducatif et inspirant. Les visiteurs sont invités à observer, toucher, goûter et découvrir des produits qui sont soit nouveaux pour eux, soit qu'ils ne connaissent que dans leur supermarché local. Voir ce produit cultivé à la source est une expérience qui change la vie !
De nombreux agriculteurs connaissent bien l'utilisation des plantes et des herbes comme remèdes traditionnels. Transmis de génération en génération, à la fois amérindiens et africains, ces « médicaments de la brousse » et « thés de brousse » font toujours partie du quotidien des locaux. Thé au gingembre et à l'ail pour un rhum, aux feuilles de goyave pour les maux de ventre, aux feuilles de corossol pour vous aider à dormir ou encore à la menthe poivrée pour les maux de tête, il y a remède à (presque) tout !
À LA MER, ON PÊCHE DES POISSONS ET FRUITS DE MER FRAIS
Les Amérindiens qui arrivaient dans les îles des Petites Antilles à bord de leurs pirogues étaient d'excellents pêcheurs. Sur l’île de La Dominique, certaines des colonies côtières portent encore leurs noms : Coulibistrie, Colihaut, Boetica et d'autres encore. Aujourd'hui, tous ces villages côtiers ont leurs propres bateaux de pêche - avec des moteurs hors-bord, bien que certains utilisent encore des pagaies !
Les pêcheurs côtiers ont tendance à utiliser la pêche à la senne ou des casiers à poisson et homard, faits à la main, alors que ceux qui chassent au large privilégient la pêche à la ligne.
Les poissons que l’on pêche le plus souvent sont le thon, le mahi-mahi (la dorade), le marlin et le wahoo. Les pêcheurs côtiers ont tendance à attraper de plus petits poissons de récifs tels que le chinchard, le poisson écureuil, le barracuda et le vivaneau rouge.
Chaque année, une fois les mois de septembre et octobre arrivés, les habitants du village de Layou, sur la côte ouest de La Dominique, chassent le titiwi, des jeunes gobies qui naissent dans la mer avant de rejoindre les côtes pour pondre dans les piscines naturelles de l’île. Les œufs sont ensuite transportés avec le courant jusqu'à la mer et le cycle recommence. Les titiwis arrivent jusqu’à la rivière en grands bancs, très souvent après un orage. Certains sont pêchés tôt le matin et deviennent l'ingrédient clé du titiwi ackra - un beignet épicé traditionnellement consommé pendant la saison Créole.
Sans oublier le homard, qui est pêché toute l'année, alors que les pêcheurs d'eau douce capturent les écrevisses entre septembre et décembre.
Lors d’une visite à La Dominique, il y a toujours du poisson frais et du homard au menu. Écoutez le bruit de quelqu'un qui souffle une conque. Cela signifie que le poisson frais est à vendre !
AU MARCHÉ, DES PANIERS DE PRODUITS FRAIS
Les marchés sont généralement ouverts toute la semaine, mais les temps forts sont surtout le vendredi soir et le samedi matin. C'est à ce moment que les agriculteurs et les pêcheurs remplissent les étals de couleurs et de vie. La plupart des villages de l’île ont leur propre marché de produits frais. Le plus grand se trouve au nord de la capitale, à Roseau, près de la rivière.
Les produits que l’on ne peut pas manquer sont des ingrédients traditionnels tels que l'igname, le dasheen (taro), le tannia, d'autres variétés d'eddo et la patate douce. Ce sont des types d'aliments remplis d’énergie, issus de cultures vivrières qui ont débutées en Amérique du Sud avant de migrer vers les Antilles, apportées par les Amérindiens. Ils constituaient une grande partie de leur cuisine - rôtis ou bouillis dans une grande casserole, le tout assaisonné et accompagné de restes de viande et de poisson. Ce braf (bouillon) est un plat encore très apprécié de la gastronomie locale moderne.
Sur les marchés, vous rencontrerez forcément de grosses grappes de bananes vertes (appelées ici « figues ») généralement bouillies et consommées en accompagnement, ou comme ingrédient de ces bouillons. Il y aura aussi des plantains qui ressemblent fortement aux bananes mais qui doivent être cuits (bouillis, rôtis ou frits) avant d'être consommés.
Pour ce qui est des fruits frais, le citron vert, le pamplemousse, l'orange, la goyave, le fruit de la passion, l'ananas et la pastèque seront de la partie. Également, il n’est pas anodin de tomber sur des salades, du céleri, de la ciboulette, de l'ail, du persil et des poivrons qui sont des ingrédients essentiels de la cuisine dominiquaise.
AU RESTAURANT, DES PLATS SAVOUREUX ET COLORÉS
Les restaurants de la Dominique sont très diversifiés : des étals de barbecue aux foodtrucks en bord de route, en passant par les restaurants gastronomiques et bistrots des hôtels haut de gamme. Le menu est tout aussi varié : des pâtisseries, du rôti farci, du homard grillé… il y en a pour tous les goûts !
Cultivés sur des terres volcaniques riches en minéraux, les ingrédients qui composent ces plats sains et vibrants, sont souvent servis avec du riz et des pois, des macaronis au fromage cuits au four et des plantains frits. Un déjeuner traditionnel peut inclure quelques-uns ou tous ces plats, servis avec du poisson grillé ou cuit à la vapeur, du poulet frit, du porc cuit ou pourquoi pas de la viande de chèvre au curry. Le déjeuner est préparé pour vous rassasier jusqu’au prochain repas !
LA SAISON DES FESTIVALS, TRADITIONNELLEMENT DÉLICIEUSE
Fabriqué à partir de jeunes feuilles de taro et de lait de coco, le plat national de la Dominique est la soupe callaloo. Elle est souvent accompagnée de crabe pendant la saison Créole en octobre. C'est l'un des nombreux plats à base de dos de crabe (préparation de chair de crabe épicée et servie dans sa propre coquille), l'agouti cuit, le bouillon de chèvre, le bouillon de chatou (soupe au poulpe), la sancoche de morue (morue au lait de coco) et le pélau (un plat de riz très assaisonné, à base de poulet et parfois d'autres viandes).
Un autre plat traditionnel Kalinago est le pain de manioc. Il s'agit d'un plat qui est généralement préparé avec un mélange d'épices et de lait de coco, puis cuit directement sur une plaque chauffante. Suivez sa recette lors d’un cours de cuisine lors d’une visite sur le territoire de Kalinago. Le kanki, un autre plat traditionnel de l’héritage Kalinago est fait avec de manioc râpé sucré et des épices, enveloppé et cuit à la vapeur dans une feuille de bananier.
Quelles que soient les raisons pour lesquelles vous viendrez sur l’Île Nature, assurez-vous de savourer la gastronomie locale !
Découvrez les restaurants de la Dominique : ici.
Inscrivez-vous pour recevoir nos actualités.